Collège de Delémont
Vie de l'école
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Lancement de la fête de la solidarité au Collège de Delémont

Manifestation phare de la Fédération interjurassienne de coopération et de développement (FICD), la Fête de la Solidarité a su, depuis 15 ans, acquérir ses lettres de noblesse. En sept éditions, des centaines d’élèves ont été confrontés aux problématiques des pays du Sud et de l’Est grâce aux bénévoles des associations membres de la FICD. La prochaine Fête de la Solidarité aura lieu le mardi 27 juin 2017, en partenariat avec le Collège de Delémont.

Cette huitième édition est un retour aux sources. En effet, après des interventions remarquées en Ajoie (2003 et 2014), aux Franches-Montagnes (2005) et dans le Jura bernois (2012), la Fête de la Solidarité revient dans le district de Delémont (2007 et 2010). C’est la seconde fois que le Collège de Delémont accueillera la manifestation : en 2001, la première édition de la Fête de la Solidarité popularisa et crédibilisa la FICD auprès des instances politiques du Canton du Jura.

Fête solidarité Enseignants et représentants des ONG membres de la FICD ou invitées palabrent sur les activités à mener en classe. ©Bruce Rennes

Pour rappel, la « Fête de la solidarité » est un processus de sensibilisation au développement, à la coopération et à la solidarité des élèves et des enseignants des écoles qui sont, à cette occasion, partenaires de la FICD. La manifestation rassemble les organisations membres de la fédération autour d’un projet d’animation pédagogique dans les écoles. Ce dernier a pour objet le développement et la coopération avec les pays du Sud et de l’Est. Afin de respecter le temps consacré à l’enseignement, les activités menées s’inscrivent pleinement dans le plan d’étude de l’établissement qui accueille les ONG.

En 2014, au Collège Saint-Charles à Porrentruy, pas moins de 139 leçons ont ainsi été concernées par la Fête de la Solidarité. Au travers de rencontres, de présentations, d’activités ou d’ateliers, élèves et enseignants ont pu prendre la mesure des nombreux problèmes auxquels les pays du Sud et de l’Est sont confrontés. Ils ont pris connaissance des nombreuses actions menées par les ONG et jaugé le chemin restant encore à parcourir.

Durant cette année scolaire 2016-2017, 33 classes du Collège de Delémont, réunissant environ 600 élèves, sont concernées par la Fête de la Solidarité. Pour préparer le terrain pédagogique, enseignants et responsables d’ONG membres de la FICD se sont retrouvés, le 31 octobre, à l’occasion d’une soirée d’échange. Pendant quarante-cinq minutes, les enseignants se sont déplacés autour des stands des quinze associations présentes, bourlinguant virtuellement entre les continents, rebondissant d’une thématique à l’autre : droit des réfugiés, alphabétisation, environnement, santé, handicap, etc. Des palabres passionnées, où les différents protagonistes se sont adaptés aux exigences et aux disponibilités de chacun. Ces échanges illustrent l’une des qualités essentielles à posséder par toute personne qui s’engage dans la coopération au développement : une soif d’apprendre pour approfondir sa connaissance de l’autre. Comme le souligne Isabelle Boegli, secrétaire générale de la FICD, « cette soirée est la rencontre de deux mondes différents pour faire émerger des idées. »

Au vu de l’étendue des discussions, l’imagination ne manque pas pour concocter aux élèves un programme interculturel captivant, riche en découvertes et en rencontres. La soirée s’est conclue autour du verre de l’amitié. Une manière conviviale de poursuivre les discussions et sceller durablement les projets de collaboration naissant entre les ONG, les professeurs et la FICD.

Outre la coordination de l’événement, la FICD propose également des activités qui seront menées par la secrétaire générale de la fédération. La première est un cours de gestion de projets de développement, avec, comme point d’orgue, l’évaluation d’un projet dans le cadre d’un concours. Les ONG qui le souhaitent soumettront un projet aux élèves. A l’aide des acquis et des outils proposés lors du cours, les jeunes gens désigneront, celui qui est, à leur sens, le meilleur projet. La seconde thématique traite du volontourisme. De plus en plus de jeunes s’enthousiasment pour une « expérience humanitaire » et cherchent à s’engager dans des projets de coopération dans les pays en voie de développement. Isabelle Boegli proposera une présentation, accompagnée de conseils pratiques, suivie d’un débat critique, appuyés par le témoignage d’une personne qui a vécu une expérience de volontourisme.

La Fête est bien évidemment le point final de ce processus qui prend corps plusieurs mois avant l’événement festif. Tant la préparation que la fête proprement dite sont une belle occasion pour les associations de sensibiliser les jeunes, faire connaître et valoriser leur travail. C’est aussi une aubaine pour que, grâce aux activités menées en classe, les élèves suscitent la discussion et le débat à la maison, avec leurs proches.

Le mardi 27 juin 2017 sera une date importante. Ce jour-là, tous les acteurs de cette fabuleuse démarche pédagogique : élèves, enseignants et bénévoles, présenteront au grand public tout le travail effectué en classe. Grâce à cette année scolaire pas comme les autres, et sur la base d’un apprentissage valorisant, les jeunes sensibiliseront famille et amis. Ils seront appuyés par la forte expérience des ONG qui maîtrisent la tenue d’un stand soigné et attractif. Ces dernières bénéficieront d’une audience attentive à leurs problématiques et à leur travail quotidien. Un partenariat gagnant-gagnant, tel celui que l’on retrouve dans les bons projets de coopération Nord-Sud

Les associations membres de la FICD participant à la Fête de la Solidarité

 Ecoles de l’Espoir, Espoir pour Eux, Fauteuils Roulants au Sud (Handicap Solidaire), Fondation Aurore Happy Home, Fondation Avenir Madagascar, Jura-Afrique, Magasin du Monde de Porrentruy, Mission Evangélique au Tchad, Nouvelle Planète, Terre des Hommes Jura, SEMRAPLUS, Amnesty International Groupe Jura-Jura bernois.

Autres organisations invitées

Le Centre d’animation et de formation pour femmes migrantes (CAFF) ; Samuel Bouille, ancien volontaire en Colombie.

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